Reliure et cartonnage pour tous

À la découverte de 6 carnets de papeterie faciles à réaliser

Êtes-vous prêts à articuler vos 10 petits doigts pour confectionner ces 6 jolis carnets de papeterie ? Promis, les tutos arrivent bientôt ! Mais avant de m’y mettre, j’ai besoin de savoir par où commencer… et pour ce faire, je compte bien sur vous pour me le dire ! Et oui, après tout, pourquoi ne choisiriez-vous pas ?

Dans cet article, je vais vous proposer 6 types de carnets de papeterie, reliés chacun avec une technique différente pour des rendus esthétiques variés. Il y en aura ainsi pour tous les goûts. Chaque structure possède sa spécificité ce qui vous permettra de vous orienter dans le choix de l’utilisation de votre carnet : pour écrire, pour dessiner, pour coller des photos. En effet, certains carnets s’ouvrent mieux que d’autres, certains sont souples, d’autres rigides, certains tiennent ouvert à plat, d’autres pas…

Les carnets de papeterie que vous voyez sur les photos ont tous été réalisés par mes soins lors de mes stages de reliure avec mes élèves. Ils ont lieu certains samedis et mercredis dans mon Atelier de Reliure d’Art « L’Arbre à Pages » situé à Nancy. Grâce à ces stages, j’ai pu « analyser » le déroulement et les difficultés plus ou moins rencontrées dans la réalisation de telle ou telle structure. Car en effet, mon ressenti du niveau de difficulté n’est pas forcément le même que celui des élèves, du fait que, en tant que professionnel, j’applique les gestes de la reliure au quotidien et ce qui me paraît simple à réaliser ne l’est pas forcément pour vous. Voici donc le classement qui en ressort (du plus simple au plus compliqué). Cela vous orientera peut-être dans le choix du premier tuto à me demander :

  1. Carnet à structure accordéon
  2. Carnet de voyage en cuir
  3. Carnet à plats-rapportés
  4. Carnet Criss-Cross
  5. Carnet à couture Copte
  6. Carnet à couture Japonaise

1) Carnet à structure accordéon

Il s’agit de loin la structure la plus simple à réaliser, mais également la plus rapide et nécessitant le moins de matériel. Elle se compose d’une grande feuille de papier pliée plusieurs fois sur elle-même à la manière d’un accordéon ainsi que de deux couvertures rigides en carton recouvertes de papier puis collées à chaque extrémité (recto & verso) du pliage en accordéon. Comme sur les photos, on peut y rajouter en guise de fermoir deux petits rubans de soie qui une fois noués ensembles forment un flot. Des coins métalliques peuvent également venir renforcer les 4 angles et ajouter une décoration supplémentaire.

Cette reliure peut se manipuler à plat (de préférence sur une table plutôt que sur vos genoux) à la manière d’un livre classique ou bien vous pouvez l’exposer « debout » sur ses cartons afin de laisser déplier l’accordéon et visualiser directement son contenu. Si vous choisissez cette deuxième option, l’utilisation d’un papier épais est fortement recommandée pour que le poids des couvertures une fois « debout » n’abîme pas vos pages et entraîne la chute de l’ensemble.

Dans mes stages de reliure ponctuels, je vous montre comment utiliser cette structure pour réaliser un « mini » album photo au format carré 18,5×18,5 cm. J’utilise pour ce faire un papier spécial photo 240g au PH neutre. Dans celui-ci, on peut y déposer jusqu’à 10 photos au format classique (11x15cm) ce qui en fait un bel objet de décoration à disposer ouvert sur une commode ou à consulter comme un livre, à plat.

Si ce stage vous intéresse et que vous souhaitez prendre connaissance des prochaines dates, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : Stage de Reliure « mini album photo ».

2) Carnet de voyage en cuir

Un peu plus technique que le carnet à structure accordéon, le carnet de voyage arrive en deuxième position. Bien qu’un peu plus long à réaliser, il ne nécessite pas beaucoup de matériel non plus. Cependant, étant majoritairement constitué de cuir il a un coût de revient plus élevé.

Il s’agit d’un carnet souple qui n’est pas composé de carton. Sa couverture est constituée d’une bande de cuir plus ou moins épaisse que l’on peut recouvrir de papier pour rigidifier un peu l’ensemble. Les pages sont constituées de cahiers en papier assez épais ce qui permet à la fois d’écrire, de dessiner et de coller des photos ou d’autres souvenirs issus de vos voyages (billets d’avion, tickets de musée , brochures des lieux visités, cartes de visite, flyers des activités réalisées…) sans que le papier gondole trop ou tombe sous le poids des éléments ajoutés. La couverture en cuir est fendue à plusieurs endroits sur le dos du carnet afin de permettre la couture des cahiers ensemble et leur attachement à la couverture, le tout sans utilisation de colle sur le dos. C’est ce qu’on appelle un dos avec une couture apparente et c’est ce qui fait à mon sens, le charme de ce carnet. Le carnet de voyage s’ouvre parfaitement bien à plat. Il peut également rester ouvert à plat sans être maintenu, ce qui permet une utilisation plutôt agréable, notamment pour dessiner.

Dans mes stages de reliure ponctuels, je vous montre comment réaliser ce joli carnet de voyage en cuir avec son rabat triangulaire et sa lanière de fermeture. Son format presque carré (19×17,5 cm) contient 80 pages d’un papier lisse 160g prêt à recevoir vos meilleurs souvenirs et aventures !

Si ce stage vous intéresse et que vous souhaitez prendre connaissance des prochaines dates, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : Stage de Reliure « Carnet de Voyage en cuir ».

3) Carnet à plats-rapportés

Le carnet à plats-rapportés fait quant à lui appel à des techniques de reliure un peu plus traditionnelle. Ses cahiers sont cousus ensemble sur des rubans de manière classique (couture dite « tout du long ») puis sont encollés au niveau du dos. Au choix, le dos peut ensuite être arrondi au marteau ou bien laissé droit (dos « carré »). Pour gagner un peu de temps lors de mes ateliers, je choisis de conserver un dos droit.

La particularité de la structure à plats-rapportés vient du fait que sa couverture se construit en trois parties : un dos souple constitué d’une carte (un papier très épais), un plat en carton recto et verso rigide. Ces trois parties sont ensuite recouvertes séparément, ce qui permet de varier l’utilisation des matières et offre ainsi un champ créatif intéressant. Pour terminer, le dos et les plats sont « rapportés » autour du bloc livre obtenu après la couture, d’où le nom de reliure à plats-rapportés.

À l’origine, la structure à plats-rapporté se fait sur des dos arrondis. Dans ce cas, les couvertures en carton sont poncées et biseautées de manière importante au niveau du dos afin d’épouser au mieux l’arrondi du livre et former une jolie continuité. Cette technique a été mise à point par le Relieur français Jean de Gonet et offre une bonne ouverture. Cependant, elle ne permet pas le maintien du carnet ouvert à plat sans l’utilisation de ses mains, c’est pourquoi je conseille plus ce carnet pour écrire que pour dessiner.

Dans mes stages de reliure ponctuels, je vous montre comment réaliser ce petit carnet de notes à plats rapportés au format 21×15 cm. Il contient 96 pages d’un papier lisse 120g et vous permettra une écriture fluide et agréable !

Si ce stage vous intéresse et que vous souhaitez prendre connaissance des prochaines dates, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : Stage de reliure « Carnet à plats-rapportés« .

4) Carnet Criss-Cross

Mise au point par la Relieure Belge Anne Goy, cette reliure appelée Criss-cross se caractérise par son entrelacs de fil liant la couverture recto et verso au dos. Elle se réalise en deux temps : on commence d’abord par fabriquer les couvertures rigides en carton (recto, verso, dos) avant de les assembler ensemble à l’aide d’un fil de lin ciré. S’en suivent la réalisation des cahiers puis la couture de ceux-là sur le dos, côté intérieur de la couverture articulée.

Je trouve cette structure très intéressante du fait de son articulation et de la possibilité de varier le motif de couture sur les plats recto et verso. Tout comme le carnet à plats-rapportés, la couvrure du dos et des plats se fait séparément, ce qui permet de varier l’utilisation des matières. Il n’y a pas de colle au dos des cahiers, ce qui lui donne l’avantage de disposer d’une excellente ouverture. Elle peut également rester ouverte à plat sans être maintenue ce qui vous permettra d’écrire ou de dessiner aisément. Si vous optez pour un papier assez épais (au moins 160 g), vous pourrez également y coller quelques photos ou d’autres éléments, à la manière du carnet de voyage.

Dans mes stages de reliure ponctuels, je vous montre comment réaliser ce petit carnet articulé au format 15,5×14 cm. Il contient 84 pages d’un papier lisse 160g et vous permettra une utilisation variée !

Si ce stage vous intéresse et que vous souhaitez prendre connaissance des prochaines dates, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : Stage de Reliure « Carnet Criss-Cross ».

5) Carnet à couture Copte

Je ne vous cache pas que la reliure à couture copte fait partie de mes carnets de papeterie préférés ! Elle a la particularité de ne pas avoir de « dos », c’est-à-dire que les cahiers cousus sont directement visibles laissant apparaître une jolie couture tressée. Son absence de dos rigide et de colle lui permet une ouverture exceptionnelle idéale pour dessiner : 360° ! 😉 Le premier et le dernier cahier sont rattachés à la couverture rigide sur laquelle le fil de couture poursuit son chemin. Et tout comme la reliure Criss-Cross, le motif de couture visible sur les couvertures peut varier. Si vous optez pour un papier assez épais (au moins 160 g), vous pourrez également y coller quelques photos ou d’autres éléments, à la manière du carnet de voyage et du carnet criss-cross.

J’ai classé la couture copte en 5e position, car, bien que sa couture soit assez facile à comprendre, elle est n’est pas si facile à réaliser. En effet, rattacher les couvertures aux cahiers des extrémités tout en maintenant une bonne tension du fil s’avère assez technique.

Pour la petite histoire…

Les coptes (les chrétiens d’Égypte) seraient les premiers à avoir développé le livre sous la forme qu’on lui connaît aujourd’hui, c’est-à-dire un ensemble de feuilles pliées formant des cahiers cousus entre eux et protégés par une couverture. À l’origine, les « pages » étaient constituées de tablettes de bois reliées entres-elles par des fils : c’est ce qu’on appelait le « Codex ». Au cours du IIe siècle av. J.-C, les Romains substituèrent aux planches de bois des feuilles de papyrus ou de parchemin.

Dans mes stages de reliure ponctuels, je vous montre comment réaliser ce petit carnet copte au format 15×11 cm. Il contient 80 pages d’un papier lisse 160g et vous permettra également une utilisation variée !

Si ce stage vous intéresse et que vous souhaitez prendre connaissance des prochaines dates, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : Stage de Reliure « Carnet à couture Copte ».

6) Carnet à couture Japonaise

La reliure Japonaise, également connue sous le nom de reliure Orientale est à la base une reliure très simple à réaliser. Ses pages sont constituées de feuilles de papier pliées puis superposées les unes sur les autres (et non encartées les unes dans les autres pour former des cahiers). À la différence des reliures traditionnelles, c’est ici le pli des feuilles qui se retrouve à l’opposé du dos (sur le côté dit « gouttière »). Deux feuilles plus épaisses viennent ensuite se poser autour du bloc de pages obtenu : une sur le recto, l’autre sur le verso. L’ensemble est maintenu par une couture visible (réalisée du côté où il n’y a pas le pli du papier) qui encercle le dos du carnet et avance sur quelques centimètres sur les couvertures souples. Il en résultera qu’une partie du papier ne pourra être utilisée sur quelques centimètres au niveau du dos puis qu’étant pris dans la couture, il ne sera pas accessible. La face du papier côté intérieure du pli ne pourra pas non plus être utilisée, car bloquée également par la couture.

Par conséquent, cette reliure consomme plus de papier qu’une autre puisque nous pouvons utiliser qu’une de ses deux faces. Elle ne contient pas de colle et ne permet pas une très bonne ouverture. Disons qu’il est plus simple d’écrire sur le recto des feuillets que sur le verso. Elle peut être utilisée comme un bloc-notes, c’est-à-dire en dépliant la couverture au format portrait vers le haut plutôt que sur le côté gauche.

Ce descriptif correspond à la forme la plus épurée d’une reliure à la Japonaise. Cependant, il existe aujourd’hui énormément de manières (plus ou moins difficiles) de réaliser une reliure à la Japonaise. Disons que ce qui va surtout la caractériser, c’est sa couture typique et fantaisiste que l’on retrouve au niveau du dos : une couture qui vient percer les pages et les couvertures en même temps tout en encerclant le dos. C’est pourquoi le modèle que je vous propose sur les photos se situe en dernière position. Il se compose de feuilles de papier aquarelle superposées puis protégées par une couverture articulée rigide. Et là, ça devient plus technique…

Dans mes stages de reliure ponctuels, je vous montre comment réaliser ce grand carnet à couture Japonaise au format paysage 21×30 cm. Il contient 15 feuilles (soit 30 pages si vous décidez d’utiliser le recto) d’un papier lisse 300g à grains fins.

Si ce stage vous intéresse et que vous souhaitez prendre connaissance des prochaines dates, je vous invite à cliquer sur le lien suivant : Stage de reliure « Carnet à couture Japonaise ».


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